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Chicago hebdo Le blé pénalisé par la concurrence, le maïs et le soja par le beau temps

La demande en blé américain est pour l'instant faible. (©Terre-net Média)

Chicago, 17 juil 2015 (AFP) - Les prix agricoles ont reculé cette semaine à Chicago, pénalisés par la concurrence venue d'autres pays pour le blé, et par le retour du beau temps et de la chaleur pour le soja et le maïs.

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En pleine période de moissons, les agriculteurs du Kansas ont pu se réjouir que les pluies du printemps aient fait oublier la sécheresse qui sévissait jusqu'en fin d'hiver. « La tendance des rendements est un peu meilleure qu'attendu même si ce n'est pas une récolte formidable », a souligné Bill Nelson, chez Doane Advisory Services, alors que la saison des moissons, terminées dans les régions les plus méridionales, avance progressivement vers le nord. Mais la production américaine a du mal à trouver preneurs hors des frontières. « Les prix ont du mal à monter vu l'importance des stocks mondiaux, une augmentation de la production de 7,5 millions de tonnes dans la région de la mer Noire, et le renforcement du dollar », a noté Dewey Strickler, chez AG Watch Market Advisors.

Après appel d'offres, l'Egypte a choisi de s'approvisionner en Russie et en Roumanie, a noté M. Nelson, faisant également état de rumeurs selon lesquelles le Mexique préfèrerait acheter du blé français qu'américain. « C'est le signe d'une demande faible pour le blé américain ». Pour ce qui est du maïs, en pleine saison de pollinisation, les agriculteurs sont plus attentifs que jamais à la météo. Si la période de reproduction se passe bien, les épis seront de bonne qualité, bien fournis en grains. Selon M. Strickler, la météo s'annonce bonne dans la semaine qui vient et la suivante, ce qui est positif pour les cultures et pèse donc sur les cours. « Si ces prévisions se vérifient, nous pensons que la remontée des cours est finie pour l'été », ont affirmé les experts de la maison de courtage Allendale.

Le soja, lui aussi, tributaire de la météo

Une seule petite inquiétude commençait à pointer : que la chaleur devienne excessive, ce qui nuirait à la pollinisation et donc à la qualité des épis, « mais on ne s'en soucie pas beaucoup pour le moment », a assuré M. Nelson. De leur côté, les chiffres donnés durant la semaine par le ministère de l'Agriculture n'ont pas suffi à donner de tendance : l'évaluation de qualité est restée inchangée d'une semaine sur l'autre. Le soja était lui aussi tributaire de la météo, bien que la phase de pollinisation soit un peu plus tardive que pour le maïs. Pour l'instant, « les négociants se demandent ce que réserve la période cruciale de développement (des haricots) en août », a expliqué M. Strickler. L'évaluation de la qualité à ce stade reste médiocre par rapport à l'année dernière, mais n'a presque pas varié d'une semaine sur l'autre. M. Strickler jugeait probable que les prix soient désormais en phase descendante après le pic du 30 juin, avec un niveau plancher qui pourrait être atteint début août.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a fini la séance vendredi à 4,3125 dollars, contre 4,4500 à la fin de la semaine dernière (- 3,09 %). Le boisseau de blé pour septembre, là encore le plus actif, s'échangeait à 5,5400 dollars contre 5,7600 dollars précédemment (-3,82%). Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 10,0675 dollars, contre 10,2225 dollars auparavant (-1,52%).

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